« Au XIXème siècle, lorsque Philippe de Rocca Serra s’est lancé dans son chantier il avait pour idée de créer un mini domaine qui permettrait la vie en autarcie », explique Julie Farinelli, la propriétaire du Domaine Saparale.
Le monde idéal selon le Hameau de Saparale
L’ambitieux avocat – au retour d’un voyage en Egypte au service de la famille royale – voit grand. Pharaonique ! Sur la propriété de 1000 hectares, nichée au creux de la Vallée de l’Ortolo (Corse du Sud), il pose les fondations d’un hameau agricole autonome avec ses bâtiments (pouvant loger 25 familles), ses vignes, sa cave, ses vergers et son bétail. Une centaine d’ouvriers se rendent chaque jour au Domaine Saparale pour y travailler. Un petit monde à part avec son économie locale. La « gendarmerie nationale », – curiosité pour un hameau privé- qui abrite aujourd’hui le chai, l’école ou le moulin à huile témoignent de ce florissant passé. « L’entrepreneur finit par obtenir la reconnaissance qu’il souhaitait pour les vins corses. Ses cuvées, issues de cépages autochtones, sont couronnées d’une médaille d’or. Mais juste après, le vignoble est ravagé par le phylloxéra. Et la guerre donne le coup de grâce au hameau qui finit par tomber en désuétude », raconte Julie.
Maisons vigneronnes au bout d’une île
Plus de 60 ans plus tard, en 1995, c’est un autre Philippe –Philippe Farinelli – qui extrait le bourg de sa torpeur. Alors que buses, lièvres et sangliers ont investi cette impasse fertile, le propriétaire remet le vignoble à flots et – avec son épouse – retape les bâtiments sans relâche. Disséminées à l’écart (les unes des autres) dans le hameau, 3 maisons accueillent les visiteurs pour deux nuits et plus tout au long de l’année. D’un goût sûr, et dans l’esprit des bergeries d’antan, elles possèdent le luxe du confort et le sens du détail. Parquet récupéré d’anciens wagons SNCF, baignoires en fonte et mobilier chiné les décorent. Un hammam privé (pour A Scola et U Mulinu), une piscine bordée de gazon mais aussi une cuisine d’été complètent le panorama.
Les petits luxes de la vie sauvage
En hiver, on est accueillis par un bon feu de bois qui crépite dans la cheminée. « Les gens me font part de leurs attentes avant leur arrivée et je m’efforce de les satisfaire », s’explique Julie. Les vases débordent de branchages et de bouquets tandis qu’un air de « chez soi » sans ostentation flotte dans les habitations.
Sur demande et d’après une liste de courses, le frigo a été soigneusement garni. Produits corses et locaux en première ligne ! On les retrouve également dans les paniers de petit-déjeuners. En été, on peut aussi réserver un cours d’aquagym ou une session de coaching, pour les plus sportifs. Surprise, le potager est mis à l’entière disposition des hôtes de la propriété !
Si l’on devait choisir son cocon, ça serait… La bergerie U Caseddu, plantée sur une colline qui surplombe les arbres fruitiers, a des airs de maison de poupée. Deux amoureux peuvent y loger au calme absolu. Un petit bassin privatif – qui permet de nager à contre-courant et une terrasse autour du chêne invitent aux journées farniente. A 15 minutes de voiture : les plages de Roccapina et d’Erbaju sans oublier Sartène (20 minutes) et Bonifacio (45 minutes).
Avec un verre de : Casteddu blanc – AOC Sartène – du domaine de 52 hectares. Un 100% vermentino qui évoque la noisette et les fleurs blanches. Ou le Casteddu rouge, un assemblage de cépages corses ; nielluccio, sciaccarello, minustello et carcaghjolu à la robe grenat et aux épices et fruits cuits qui tapissent le palais. Ou encore : un cru de son propre assemblage, réalisable au chai sur demande.
Domaine Saparale – Vallée de l’Ortolo – 20100 Sartène