Il y a des lieux qui arrêtent le temps. Suivre le lacet de route qui danse avec les chênes lièges et les pins, offre un délicieux compte à rebours jusqu’au Château du Rouët. 1, 2, 3… Quand tout au bout du chemin perdu dans la pinède, la vision s’élargit, c’est l’émerveillement ! Derrière le portail, une plaine déroule son tapis de végétation. Quelques ânes nonchalants et des chevaux y broutent mollement, bercés par la douceur d’ici. L’herbe ourle les abords du château, forteresse de pierre répartie en plusieurs bâtiments. On dirait des bâtisses surgies du passé. En réalité, les platanes centenaires et les sources d’eau veillent sur un véritable petit hameau. Jadis ferme Templière, puis relais de diligence, le château est devenu ce qu’on en voit en 1880 avec son parc, ses bassins et sa Grande maison aux plafonds peints.
Au milieu des vignes, un bout du monde
Surmonté d’une barre volcanique d’ocre rouge, qui culmine à 600 mètres, le vignoble de 70 hectares est conduit par la même famille depuis 5 générations. Au sortir de la seconde Guerre Mondiale, le Château du Rouët a contribué au développement de la vente de vin en bouteille mais aussi, des années plus tard, à la création de la dénomination de terroir Côtes de Provence Fréjus. C’est Matthieu Savatier qui gère désormais le vignoble inscrit dans une zone préservée classée Natura 2000.
La Grande Maison, « une impression de déjà vu »
La Réserve, le Studio et La Grande Maison – implantées à l’écart de la partie vigneronne – sommeillent dans la végétation. Seules les mélodies de la source et des petits oiseaux troublent la quiétude du lieu. Demeure familiale, bâtie au début du XIXème siècle, la Grande Maison offre une plongée soudaine dans le passé. Sa terrasse couverte, au plafond peint d’une fresque italienne, débouche sur la porte qui mène au rez-de-chaussée. Vaste salon avec son piano, salle à manger avec ses portraits de famille, cuisine à l’ancienne…Une impression de « déjà vu » semble planer dans l’enfilade des pièces. Rien d’ostentatoire, non. Mais, cette maison, a quelque chose. Peut-être une âme – de celles qui sont faites de vieilles pierres et d’éclats de rire. Sur les 2 étages, 6 chambres peuvent accueillir 12 à 14 personnes. Céramiques anciennes, gravures, meubles chinés s’y éparpillent gaiement. Le soleil qui éclabousse la façade au-dehors jette ses rayons sur les lits à baldaquins et les édredons moelleux. Surprise, une chapelle est nichée dans le lieu ! Elle couve de drôles de vestiges ; deux portes sauvées par l’ancêtre Lucien Savatier, de « La Belle Poule », la frégate qui avait rapatrié les cendres de L’Empereur Bonaparte – depuis l’île Sainte-Hélène.
En pleine nature, on s’y sent bien
Toutes les fenêtres de la maisonnée donnent sur un éden. Le parc du château abrite d’immenses cèdres et des essences rares comme un Jubaea Chilensis, un palmier du Chili. Flâner au bord des bassins et des fontaines est un privilège rare… La piscine, cachée au bout du jardin, offre un superbe point de vue sur le Rocher de Roquebrune.
En famille, avec sa tribu d’amis, pour un mariage ou un baptême, la Grande Maison du Château du Rouët n’a encore rien cédé à la modernité. Pour en savourer le nectar, mieux vaut réserver son séjour à l’avance au : 04 94 99 99 29. Disponible à la semaine, dès 2700 € www.chateau-du-rouet.com